L’orthodontie fonctionnelle

L’éducation fonctionnelle et comportementale a pour objet de corriger les dysfonctions grâce au port d’un équilibreur qui sera utilisé seul ou durant un traitement par appareillages d'orthodontie.

Cet équilibreur permet de rééquilibrer les fonctions altérées de la bouche, avec pour conséquence l’harmonisation des arcades dentaires. Les avantages vont au-delà de l’esthétique, car l’amélioration fonctionnelle affecte le corps dans son ensemble.

Ce concept d’éducation fonctionnelle est aujourd'hui largement intégré par l'ensemble des philosophies de traitement à travers le monde comme un élément essentiel de l'outil thérapeutique à disposition des praticiens, et élargit le champ d’application du praticien à une prise en charge globale de son patient.

L’équilibreur peut être mis en œuvre idéalement chez l’enfant et chez l'adulte pour corriger les mauvaises habitudes et leurs effets (langue basse, interposition labiale et/ou linguale, respiration buccale, collapse nasal, bruxisme…)

En effet, les dysfonctions des tissus mous, la respiration buccale, les postures linguales, la déglutition atypique et autres habitudes myofonctionnelles peuvent causer ou aggraver des malocclusions, un mauvais développement facial et générer des récidives.

Les tissus mous déterminent le positionnement dentaire et doivent être pris en charge en même temps que tout traitement par appareillage orthodontique dans le cadre d’une prise en charge globale et individualisée du patient.

L’équilibreur augmentera l’efficacité du traitement orthodontique et apportera une stabilité à long terme des corrections obtenues avec le traitement, tout en améliorant le bien-être et le confort du patient.

Il est indolore pour le patient, facile mettre en œuvre en suivant le parcours d'accompagnement et de mise en œuvre ci-dessous, mais fait appel cependant à la motivation du patient, son acceptation et sa participation active au succès du traitement.

Causes de l’encombrement

L’encombrement dentaire n’est pas une fatalité mais bien un symptôme et donc un signal d’alarme sur le mauvais développement des mâchoires et du visage de l’enfant.

Les causes essentielles sont :

1. Une respiration buccale :
La ventilation doit être exclusivement nasale, de jour comme de nuit, ne demander aucun effort, les lèvres restant détendues sur une bouche fermée. Aujourd’hui, beaucoup d’enfants respirent par la bouche. Ce symptôme doit amener à une consultation ORL afin de vérifier la filière nasale : cloison nasale déviée, hypertrophie muqueuse, allergies, cornet volumineux, amygdales ou végétations obstructives.
Une respiration nasale entrainera une position de langue basse.
Signes cliniques : Enfant cerné, petit nez, ayant des difficultés à dormir, se réveille souvent, transpire la nuit, fatigué en journée.

2. Une position de langue basse :
Au repos, la langue doit être en position haute, la pointe et le dos de la langue au contact du palais. Les lèvres sont détendues et jointives. On parle de trouble de la posture de la langue lorsque cette dernière est en position de repos basse et lorsqu’elle vient s’interposer entre les dents et les lèvres. Cette position de langue basse a pour conséquence une déglutition infantile persistante.

Signes cliniques :

Enfant au repos avec la bouche ouverte, les lèvres molles, langue visible, zozotement.

3. Une déglutition atypique :

Nous déglutissons environ 2000 fois par jour. La pointe de la langue doit être sur les papilles palatines rétro-incisives, en position haute. Les lèvres sont fermées et immobiles. L’acquisition d’une déglutition d’adulte se faite entre 18 mois et 10 ans. Il est donc primordial de pourvoir dépister avant 10 ans les troubles vus en 1 et 2.


Signes cliniques :

L’enfant mobilise ses lèvres au moment de la déglutition, celle-ci demande un effort.

 

Les activateurs

Afin de rééduquer les fonctions et ainsi permettre aux dents de se repositionner correctement naturellement, nous avons à notre disposition des activateurs.

En fonction du cas, nous choisirons l’activateur ou la séquence d’activateurs adaptée. Des duretés différentes existent afin de pouvoir s’adapter à chaque sensibilité.

La séquence de traitement commencera systématiquement par de la rééducation linguale. Cette dernière pourra être effectuée chez un kinésithérapeute ou directement à la maison grâce aux dispositifs que proposent certaines marques.

 

Conclusion

Chez l’enfant, les mauvaises habitudes devront être corrigées avant que la face et les mâchoires aient terminé leur croissance.

En orthodontie fonctionnelle nous pouvons bien évidemment faire de l’interception afin d’éviter à nos patients des encombrements difficiles à gérer.

En permettant aux dents de se replacer naturellement, les récidives sont rares voir inexistantes.
















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